Résumé de la communication :

 

Avec l’augmentation du bilinguisme en Europe, il devient de plus en plus urgent de pouvoir mieux évaluer les capacités langagières des enfants bilingues. Cette évaluation devrait s’effectuer à partir d’épreuves soigneusement sélectionnées, tant sur le plan du type d’épreuves elles-mêmes que sur celui des items qu’elles contiennent. L’évaluation devrait également tenir compte de l’hétérogénéité de la population bilingue (par exemple, âge de début d’acquisition, durée d’exposition, quantité et qualité d’input, etc.). Dans cette communication, je me pencherai sur le repérage d’un trouble langagier chez les enfants bilingues, ce qui est particulièrement délicat parce que l’évaluation des deux langues de l’enfant est difficilement réalisable et que les batteries de tests langagiers communément utilisées par les orthophonistes sont standardisées sur des monolingues et non pas sur des bilingues. Je prônerai non seulement l’utilisation d’épreuves qui sont sensibles au trouble langagier chez les enfants monolingues, en particulier la répétition de phrases (RépPh) et la répétition de non-mots (RépNM), mais également le recours à des structures linguistiques ciblées, éclairées par la théorie linguistique, dont on sait qu’elles posent problèmes aux enfants avec trouble langagier. Je mettrai l’accent sur le développement d’épreuves dites LITMUS (Language Impairment Testing in Multilingual Settings), LITMUS-RepPh et LITMUS-RépNM, pour le français, ainsi que sur un questionnaire pour parents d’enfants bilingues (LITMUS-PABIQ) (Armon-Lotem et al., 2015). Je présenterai les résultats obtenus à partir de ces épreuves sur une population de 95 enfants bilingues (âge 5-8 ans), suivis en orthophonie ou non, et montrerai à quel point elles sont prometteuses quant à l’identification d’enfants bilingues avec trouble langagier.

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Diaporama de la conférence :

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Date : 25.11.2019

Lieu : amphithéâtre Kernéis